Compte-rendu de l’AG d’octobre 2018

COMPTE-RENDU DE L’AG de L’Association des amis de Violette Leduc

22 octobre 2018, 18h30, Paris XII°.

 

Présents : Alexandre Antolin, Jean-Claude Arrougé, Mireille Brioude Kristen Cunningham, Anaïs Frantz, Franzizka Kutzick, Ghyslaine Charles Merrien, Alison Péron, Kiev Renaud.

 

Absents excusés : Céline Maltère, Carlo Jansiti, Emmanuèle Lemaire, André Dubois, Suzette Robichon, Bénédicte Pério, Marion Ducrocq, Marine Rouch, Gilles Gony, Olivier Wagner.

 

Suivant l’ordre du jour :

  • Réélection du bureau sortant : Mireille Brioude (présidente), Anaïs Frantz (secrétaire), Ghyslaine Charles-Merrien (trésorière).
  • Bilan des comptes : projet de porter la cotisation à 15 euros en 2019 adopté à la majorité des présents.
  • solde des comptes : Moins 200 euros environ. Solde fin septembre 2019 : 254 euros. (407 en octobre 2017 cotisations incluses). Les dépenses couvrent les frais postaux pour les diverses publications, les frais de train pour les voyages spéciaux à Paris et à l’IMEC, dont le voyage de Franzizka venue présenter ses travaux à l’Assemblée générale.
  • Bilan 2017-2018 : fin octobre 2017, journée d’études à Lille et intervention du groupe Violette Leduc à l’Item. Février 2018 : conférence de Mireille Brioude à l’Université libre d’Arras.
  • Projet principal : inauguration de la médiathèque Violette-Leduc, rue Faidherbe (XI°) en janvier 2019. Cela consistera en une présentation de l’auteure par la présidente de l’Association, une diffusion du documentaire d’Esther Hoffenberg en présence de la réalisatrice, le tout sous le marrainage d’Emmanuelle Devos. Un « cycle Violette Leduc » sera programmé au premier trimestre 2019 avec, en particulier, la diffusion du film de Martin Provost, en présence du réalisateur. Une exposition est prévue ainsi que des interventions sur des points précis de l’œuvre. Les collaborateurs (trices) volontaires pour cet événement peuvent d’ores et déjà se faire connaître auprès de la médiathèque et de l’Association.
  • Les publications : parution du livre d’Anaïs Frantz : Réparer Violette Leduc, collection Archives, Paris III, en 2019. Publication prévue de la thèse d’Alison Péron chez Champion.

 

  • Audition des jeunes chercheurs:
  • Franzizka Kutzick est venue spécialement de Hambourg pour nous résumer son projet de thèse. Examinant dans une perspective historique la notion d’avant-garde (années 30) dans la production littéraire féminine française, Francizka Kutzick confronte les œuvres de Claude Cahun (avec notamment Les paris sont ouvertsen 1934) et les écrits surréalistes. Le corps et la douleur sont perçus de manière croisée par les deux tendances : révolutionnaire-surréaliste et transgressif de genre. Après-guerre, en 1948, paraît L’Affamée de Violette Leduc -œuvre d’avant-garde elle aussi- qui développe la tension entre le corps écrit/corps souffrant et une écriture inspirée une « muse » surréelle, en la personne de « elle ». Enfin, au XXI° siècle, Nicole Caligaris avec Le Paradis entre les jambes (2013) propose une représentation moderne du corps et de la souffrance féminine à travers le regard distancié du témoin d’un meurtre cannibale ayant défrayé la chronique dans les années 90.
  • Kristen Cunningham est en master et son objectif est de comparer des ouvrages comme Ravages de Violette Leduc et Orlando de Viriginia Woolf puis d’établir un continuum d’études stylistiques qui part de Woolf et aboutit à Virginie Despentes.
  • Kiev Renaud évoque de manière vivante la dernière phase de la rédaction de sa thèse. Comparant les œuvres de Leduc et de Duras sur le thème de la beauté, elle se livre à une approche précise des textes qui recèlent de nombreux portraits et évocations de la beauté, de la laideur et de la vieillesse chez les deux auteures. La problématique nous sera dévoilée dans lors d’une très prochaine soutenance…
  • Alexandre Antolin aborde avec enthousiasme sa phase de rédaction d’une thèse entièrement consacrée à Ravages, les manuscrits et la censure. Son projet va au-delà de la production universitaire car il souhaite établir une publication complète de Ravages en augmentant considérablement l’ouvrage actuellement publié grâce à des passages censurés notamment « Thérèse et Isabelle » et le récit de l’avortement. Cela serait une belle réalisation pour 2022, cinquantenaire de la mort de Violette Leduc !

 

La discussion, passionnante, avec tous les participants, se poursuit… très tard !

 

Fait à paris le 21 octobre 2018.

 

Mireille Brioude avec Anaïs Frantz et Ghyslaine Charles-Merrien.