JE Kiev et Kaliane 23 mai 2017

Journée d’études autour de Violette Leduc

 

10h30 Accueil des participants et petit-déjeuner

11h00 Effeuillage des manuscrits

 

Mireille Brioude « Personnages féminins : personnages secondaires ? Les feuillets inédits de La Chasse à l’amour »

 

Alexandre Antolin « Ravages : Violette Leduc, veuve d’Isabelle P. »

 

Anaïs Frantz « La Folie en tête : le manuscrit nu en chemise »

 

Caé Masséna « Insurrections littéraires : face à la censure, l’écriture ravagée du féminin dans « Amour » de Marie Vieux-Chauvet et « La main dans le sac » de Violette Leduc »

12h30 Collation

13h30 Dans la noirceur de la chambre…

 

Sandrina Joseph « Recueille-moi, réduit » : la chambre comme théâtre du désespoir amoureux dans L’Affamée

 

Kaliane Ung « Les viols de Violette dans l’Asphyxie et Trésors à prendre »

Kiev Renaud Les soins de beauté pour « effacer [l’]âge » : muséification du corps humain chez Violette Leduc

15h00 Pause café

15h30 Retour au monde, retour au manque

 

Sarah Rocheville « Mon avenir ne ressemble pas au leur » : le temps sans doublure de Violette Leduc

 

Frédérique Collette Le fardeau des défauts : Violette Leduc et l’écriture de la honte

 

Ghyslaine Charles-Merrien « Violette Leduc et Monique Lange : une histoire de poissons-chats »

 

Luana Doni Aux alentours de l’absence : réflexions sur L’Asphyxie et sur L’Affamée de Violette Leduc


Biographie des participants

 

FRANCE

 

Alexandre Antolin est doctorant en lettres modernes et Histoire du genre, au sein du laboratoire ALITHILA de Lille 3, ses recherches font suite à son travail de Master 2, dont le sujet était l’histoire de la censure de Ravages de 1955 à 2015. Cette étude a été menée au sein de l’Institut Mémoire de l’édition contemporaine en 2015, où il était assistant d’exposition. C’est aussi dans le cadre de son travail à l’IMEC qu’il a pu authentifier le versement de Sylvie le Bon de Beauvoir, au fonds Violette Leduc, qui contenait la version définitive du manuscrit de Ravages et des feuillets et cahiers inédits de La Chasse à l’amour. Cette découverte l’a amené à poursuivre ses recherches sur Ravages, sous le titre « Étude d’un cas de censure éditoriale dans les années 50 : Ravages de Violette Leduc. » sous la direction de Florence de Chalonge et Florence Tamagne.

 

Mireille Brioude est agrégée de lettres modernes. Elle a soutenu sa thèse sur Violette Leduc en 1991 et a publié celle-ci en 2000 aux éditions Rodopi sous le titre: Violette Leduc: La mise en scène du Je. Elle est l’auteur de nombreux articles publiés à l’issue de communications dans des colloques internationaux consacrés à l’écriture au féminin. Elle est membre de l’ITEM et se consacre, au sein de l’équipe fondée par Catherine Viollet, à l’étude des manuscrits de l’auteure. Elle dirige l’Association des Amis de Violette Leduc et gère le site français consacré à l’écrivaine.

 

Ghyslaine CharlesMerrien a soutenu sa thèse, intitulée « Violette Leduc ou le corps morcelé », en 1988, à l’Université de Rennes. Elle a publié plusieurs articles sur Violette Leduc.

 

Anaïs Frantz a publié sa thèse sur Violette Leduc et Marguerite Duras, intitulée Le Complexe d’Eve : la pudeur et la littérature, chez Honoré Champion en 2013. Ses travaux actuels portent sur les manuscrits de Violette Leduc dans le cadre du groupe de recherche sur l’écrivaine fondé par Catherine Viollet à l’Institut des Textes et Manuscrits modernes de Paris.

 

 

CANADA

 

Frédérique Collette est étudiante en première année de maîtrise au département des Littératures de langue française à l’Université de Montréal et s’intéresse aux écrits des femmes. Son projet de mémoire, dirigé par Catherine Mavrikakis, portera sur l’écriture de la honte chez Violette Leduc et Annie Ernaux.

 

Sandrina Joseph enseigne la littérature au collège Lionel-Groulx. Spécialiste de l’écriture des femmes, elle a publié des textes dans divers ouvrages et publications au Canada et aux Etats-Unis. Elle a dirigé le collectif intitulé Banalité et contemporanéité littéraire (Paragraphes, 2009). Elle est membre du comité de rédaction de la revue culturelle Spirale.

 

Kiev Renaud est doctorante en littérature française à McGill University. Ses recherches portent sur le portrait de la beauté chez Violette Leduc et Marguerite Duras. Elle est membre du comité éditorial de la revue Contre-jour et a publié le roman Je n’ai jamais embrassé Laure chez Leméac, Québec, en 2016.

 

Sarah Rocheville a publié plusieurs nouvelles et un essai consacré à l’œuvre de Louis-René des Forêts, Études de voix. Elle est cofondatrice des Cahiers littéraires Contre-jour et professeure de littérature à l’Université de Sherbrooke.

 


ETATS-UNIS

 

Cae Joseph-Masséna est doctorante dans le programme d’études francophones de l’Université du Maryland, College Park. Elle est titulaire d’une maîtrise d’anglais LLCE obtenue auprès de la  Sorbonne Nouvelle. Son mémoire intitulée “Signigyin’ on love in Beloved, Jazz and Paradise”, qui portait sur la trilogie de l’auteure africaine-américaine Toni Morrison, reflétait déjà l’un de ses intérêts de recherche actuels: les perspectives critiques liant le monde musical au texte littéraire. Musicienne, auteure et compositrice accomplie, elle a poursuivi des études de  chant Jazz au conservatoire et à Berklee College of Music grâce à une bourse Fulbright. Elle a également obtenu un Master de Coopération Internationale à l’université Paris 8. Inspirée par le champ académique des voice et sound studies et par les critiques féministes et queer of color,  elle s’intéresse particulièrement aux expériences des femmes noires et/ou racisées issues des mondes francophones et à leurs textes littéraires et musicaux, avec une concentration particulière sur les auteures et artistes haitiennes. Ses travaux actuels portent plus particulièrement sur la déstabilisation du féminin dans l’oeuvre de l’auteure haïtienne Marie Vieux Chauvet.

 

Kaliane Ung est doctorante en littérature française à New York University. Elle a étudié la littérature comparée à l’Université d’Edimbourg (2008) et la philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2013). Elle écrit sa thèse sur les œuvres de Joë Bousquet, Hervé Guibert, Violette Leduc et Simone Weil.

 

 

ITALIE

 

Luana Doni a soutenu son mémoire de master portant sur la transposition romanesque de la mort dans l’œuvre de Simone de Beauvoir, Roland Barthes, et Annie Ernaux. Elle se concentre à présent sur la littérature française contemporaine, notamment le « roman du je » et l’autofiction romanesque selon la définition de Serge Doubrowsky. Elle étudie l’œuvre de Violette Leduc et les liens qu’elle entretient avec l’entourage intellectuel de l’après-guerre. Elle fait partie du groupe de recherche « Narrative Autobiographical Prospectives » dirigé par Gabriella Bosco, à l’Université de Turin.