Marie Labory et Florence d’Azémar signent un brillant documentaire (voir l’article de Causette). Une séquence est consacrée à Thérèse et Isabelle, oeuvre pionnière et découverte, par les lesbiennes, d’une écriture heureuse…
Lieu: MK2 Beaubourg, Festival Chéris chéries, décembre 2023.
Mona Achache est la fille de Carole Achache qui nous a quitté.e.s en 2016. Enfant, elle avait connu une certaine Violette Leduc, grande amie de sa mère, Monique Lange. Ce film bouleversant retrace la quête d’une femme marquée par deux générations d’autrices qui furent liées, affectivement et littérairement, par Leduc et Genet. En 2014 le colloque consacré aux « cinquante ans de La Bâtarde » avait reçu avec émotion le témoignage de Carole. (voir page de ce site dédiée au colloque) VIOLETTE LEDUC y apparaît très brièvement, avec un gros plan filmé de son visage.
Toujours dans le numéro 33-1 des Simone de Beauvoir Studies, à signaler le passionnant article de Cécile Décousu qui s’appuie sur l’oeuvre de Violette Leduc…
Référence de l’article : Brioude, M. (2023). L’Invitée de Simone de Beauvoir et Ravages de Violette Leduc: Politiques du roman parlé. Simone de Beauvoir Studies, 33(1), 98-118. https://doi.org/10.1163/25897616-bja10061
(Accès limité, me contacter)
Résumé: L’étude comparée de L’Invitée de Simone de Beauvoir, publié en 1943, et de Ravages de Violette Leduc, publié en 1955, met en lumière une divergence de conception de la création romanesque entre les deux écrivaines. La place prépondérante du dialogue dans les deux œuvres érige ce dernier en concurrent d’une narration à la première personne, ce qui introduit dans les romans un double plan discursif, interrogeant par là-même le mode d’écriture des deux projets romanesques. L’article souligne en particulier le statut inconscient d’une structure discursive genrée faisant apparaître une « parole féminine » fragile ou, au contraire, puissante.