Kesso SAULNIER
Voici ce que dit Kesso d’elle-même :
« Je suis artiste et poète, d’origines guinéenne et québécoise. Je suis titulaire d’une Licence en beaux-arts à l’Université Concordia et un Master en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. J’ai donné plusieurs conférences sur mon travail (Centre Canadien d’Architecture, Forum recherche-création de l’UQAM, Articule : centre d’artistes autogérés), participé à deux publications universitaires et présenté mes œuvres dans diverses institutions de l’art au Québec, en Italie et en Iran (Centre d’Exposition Art Contemporain, galerie Fofa, Diagonale, Spazio eLASTICo…)
Ma pratique, ancrée dans des traditions féministes et narratives, se situe dans la rencontre entre le texte le textile. Faisant dialoguer broderie, patchwork et poésie, je compose des récits alliant mémoire, témoignages et expériences intimes. Je métisse fil et encre sur pages de papier et de tissu, évoquant mes interactions quotidiennes avec les gens et les lieux que je traverse, transcrivant également des récits familiaux. »
Sa communication le vendredi 17 octobre 2014 :
Deux êtres qui s’aiment et qui s’déchirent : projet d’intertextualité polyphonique avec les livres de Violette Leduc
Il s’agit d’un dialogue intime avec l’auteure, d’une intertextualité polyphonique, chaque voix correspondant à un roman de Violette Leduc (L’Affamée, Thérèse et Isabelle, Ravages, La Bâtarde, La Folie en tête, La Chasse à l’amour, La Femme au petit renard). Lire Violette Leduc constitue pour moi un processus de création en soit. Des phrases, des paragraphes résonnent avec mon quotidien, déclenchent des souvenirs. Je retranscris ces extraits, les titres des livres en marge de la feuille, à la manière des instruments d’une partition d’orchestre. Sur cette trame, je tisse ma chaîne d’expériences. Des voix s’entremêlent, un texte se déploie. Je présenterai ce dialogue continuel avec l’auteure et son influence sur ma pratique d’écriture.